En me mettant devant la meïda qui me servait de table de travail dans mon patio protégé par la fraîcheur des azulejos contre l’incandescent triomphe du jour, je n’avais guère conscience alors que je commençais une migration, m’embarquais pour un voyage qui, sans me faire quitter ma terre encore, allait me conduire en terre inconnue et, dans cette terre, de découverte en découverte, et que, plus je pousserais de l’avant, plus j’aborderais de nouvelles contrées, plus je ferais, en même temps mais sans m’en douter, route vers moi-même. Les voies de l’écriture. »

Mohammed Dib, Tlemcen ou les lieux de l’écriture

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